Les cosmétiques : amis ou ennemis ?

Nous appliquons chaque jour au quotidien des produits cosmétiques de différentes sortes, cela va du gel douche au shampooing, en passant par le déodorant, à la crème hydratante, les produits de soins du visage et bien sûr le maquillage. Tous ces produits sont en contact direct et répété de notre peau, année après année, dès notre plus jeune âge. En peut donc s’interroger sur la composition de ces produits cosmétiques et à leur innocuité.

Ce n’est que récemment que je me suis vraiment penchée sérieusement sur la composition des produits utilisés. Jusqu’à présent, je veillais dans la mesure du possible à appliquer des produits certifiés bio, ou qui semblaient naturels.

Dans le cadre de mon activité de facialiste, je me devais de proposer des produits les plus sains possible, pour mes clientes. C’est ce qui m’a amené à me pencher sérieusement sur les étiquettes. Et là, je suis arrivée au constat suivants : l’immense majorité des produits qui sont mis sur le marché contiennent des ingrédients peu recommandables, voire nocifs pour la santé humaine et/ou pour l’environnement.

Pire, je me suis aperçue que les cosmétiques (crèmes, sérums, fonds de teint…) des marques “premium/ luxe”, ayant un positionnement haut de gamme (Chanel, Dior, Lancôme, Sisheido…), sont généralement bourrés d’ingrédients indésirables tels que perturbateurs endocriniens, substances cancérigènes, dérivés du pétrole, parfums de synthèse… et coutent très cher.

Les produits vendus en grande surface de marques mainstream (Gemey Maybelline, Loreal, …) ou d’autres vendues en parfumerie ne font pas non plus exception. Concernant les cosmétiques “bio”, de supermarché ou vendus dans les enseignes de produits biologiques, le constat est meilleur mais loin d’être parfait.

Une crème chère n’est pas un gage de qualité ni de sureté.

Se pencher sur la composition permet de s’assurer que le produit est réellement clean. Cela nous invite à avoir un vision plus globale, de toute la chaîne de fabrication…

En réalité, les cosmétiques exemptes de parabènes, silicones (sous toutes ses formes), dérivés du pétrole, parfum de synthèse, perturbateurs endocriniens, produits polluants, non biodégradables et/ou toxiques (eh oui, tous ces produits, une fois lavés, s’ils ne peuvent être filtrés, sont rejetés dans les mers et les rivières et finissent par nous revenir comme un boomerang…) sont une minorité et il nous appartient, en tant que consommateurs, d’être vigilants et de s’informer avant d’acheter.

La bonne nouvelle c’est qu’en cherchant un peu, nous pouvons trouver des cosmétiques plus sains, fabriqués localement et/ou avec des ingrédients respectant un cahier des charges relatif au bien-être humain/animal/flore, plus vertueux.

D’excellentes applications et sites internet permettent très rapidement de savoir si un cosmétique contient ou non des substances controversées et indésirables. Parmi celles-ci ma favorite est INCI Beauty, gratuite, que j’utilise très régulièrement. Citons également Yuka, qui permet de scanner les produits alimentaires et des produits cosmétiques.

Bien sûr, chaque fois qu’un cosmétique est fabriqué, il y a un inévitablement un impact sur l’environnement (c’est-à-dire sur nous tous car nous formons un tout sur cette Terre 🙂 : prélèvement de ressources naturelles, processus de transformation, emballage, transport, nécessitent des ressources énergétiques et produisent inévitablement des déchets… Mais, si nous pouvons réduire cet impact en choisissant d’écarter de notre quotidien l’utilisation de produits délétères pour nous et pour l’environnement, c’est je pense la moindre des choses à faire.

Quelques moyens simples de se repérer :

• Le produit est-il labellisé bio ; organic ; ecocert ou respecte-t-il un cahier des charges permettant de sourcer ses ingrédients de manière respectueuse de l’environnement ? En d’autres termes, la société qui produit le cosmétique s’inscrit-elle dans une démarche plus respectueuse du vivant ?

• La liste des ingrédients est-elle courte ? Simple à lire, ou au contraire y a-t-il énormément d’ingrédients (+ de 10)

• Le produit est-il fabriqué par une société basée en France ou au sein de l’Union Européenne ? (cela ne garantit en rien une composition clean mais permet de s’assurer que la marque respecte la réglementation européenne, notamment l’interdiction de substances nuisibles, mises à jour régulièrement et les seuils maximum pour les substances contrôlées)

• Le packaging : les contenants des cosmétiques et leur emballage sont-ils dans composés de matériaux durables, recyclés ? ou majoritairement en plastique ? Certaines marques permettent de recharger les contenants, ce qui réduit le volume des déchets. Pour ma part, je privilégie les contenants en verre, une matière inerte, recyclable à vie. Dans l’idéal, il faudrait pouvoir les remplir à nouveau au lieu de les jeter, mais il reste encore du chemin à faire pour que cela soit possible. Les contenants en aluminium quant à eux sont certes recyclables, mais l’extraction de l’alumine entraîne la déforestation et la production de l’aluminium est une source de pollution grave de l’air et de l’eau.

Pour mes massages, j’utilise donc exclusivement des produits exemptes d’ingrédients controversés, d’origine biologiques : huiles végétales biologiques pures, eaux florales, sérums composés d’une association d’huile et de vitamines, sans conservateur, sans parfum de synthèse, vierge de substance indésirable.

Au quotidien, pour ma routine beauté, j’ai également fait le choix de produits les moins transformés possibles, avec une liste d’ingrédients biologiques, exempte de produit d’origine animale (la seule exception étant la cire d’abeille, pour laquelle je vérifie la traçabilité et le cahier des charges). Et je peux vous dire que ma peau ne s’en porte que mieux !

J’espère que cet article vous donnera envie de vous pencher sur ce que vous mettez sur votre peau et vous donnera envie de trouver des cosmétiques faits avec amour et respect de tous les êtres vivants !